Ecusson brodé
commémorant le trentième anniversaire du premier
lancement de la fusée lunaire soviétique N1 le 21 Février
1969.
A droite le
patch d'origine émis par l'usine de Samara qui a
fabriqué ce lanceur. A gauche, un copie brodée de
Brodbox.
Sur cet
écusson figurent les inscriptions "Samara" et "N1-L3, 21
février 1969-1999"
N1 est le nom du lanceur et L3 est la charge utile de l'ensemble
comprenant un vaisseau lunaire LOK (une version plus lourde du Soyouz)
et un module lunaire LK.
La fusée N-1 (en cyrillique russe : Н-1), est un lanceur
spatial super lourd développée au cours des
années 1960 par l'URSS pour envoyer un homme sur la Lune
dans le cadre de la course à l'espace qui l'oppose
à l'époque aux États-Unis, qui de leur
côté développent le lanceur
géant Saturn V avec le même objectif.
Après quatre lancements entre 1969 et 1972, tous
infructueux, le projet est arrêté en 1974, cinq
ans après le premier atterrissage sur la Lune de
l'équipage américain d'Apollo 11. L'existence de
ce lanceur et plus généralement du programme
lunaire habité soviétique, symbole de
l'échec de l'Union soviétique dans la course
à l'espace, est longtemps dissimulé par le
gouvernement : les premières informations officielles sur le
lanceur ne sont fournies qu'après la chute du
régime soviétique, au début des
années 1990.
La N-1, de taille
similaire mais de masse et charge utile plus faibles que son
équivalent américain Saturn V (N-1 : 105,3
mètres de haut, 2 700 tonnes au décollage, 95
tonnes de charge utile), est le plus grand représentant de
la génération de lanceurs soviétiques
développée à cette époque
pour remplacer les premières fusées
conçues à partir de missiles balistiques
intercontinentaux.
Les
fusées N devaient permettre d'envoyer des cosmonautes vers
la Lune, sur Mars ou autour de Vénus avec le vaisseau lourd
habité interplanétaire TMK et de placer en orbite
d'énormes stations spatiales. Lancé avec retard
par rapport à la fusée américaine
Saturn V, le développement du projet N-1 a souffert d'un
manque chronique de moyens et de conflits politiques et techniques
entre les responsables de bureaux d'étude Korolev, Glouchko
et Tchelomeï.
Le
Centre national de recherche et de production Progress ou TsSKB
Progress est le principal centre de production de lanceurs et de
véhicules spatiaux de Russie. Il est situé dans
la ville de Samara. Ce patch commémoratif a donc
été émis par ce contre
spatial de Samara pour célébrer l'anniversaire
des 30 ans de ce premier lancement de la N1.
21 Février 1969:
la première N1 (vol 3L) embarquant une maquette du module
lunaire explose en retombant au sol le 21 février 1969. Au
bout de la 10e seconde, le système de correction et de
poussée KORD débranche les moteurs no 12 et 24,
puis à T+66 secondes, une canalisation d'oxygène
liquide se rompt sous l'effet des vibrations et le feu se
déclare à l'arrière du lanceur.
À T+70 secondes et à 14 km d'altitude, tous les
moteurs s'arrêtent et le train
spatial L3 est éjecté par le
système de sauvegarde. La cabine L1 atterrira à
plusieurs dizaines de kilomètres du pas de tir en bon
état.
Une maquette
érigée en 1969
Les nombreux
moteurs du premier étage
Des maquettes du
lanceur N1 et du module lunaire exposés dans les
musées russes.
C'était le but
de ce malheureux programme soviétique